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  • Photo du rédacteurRachel Hussherr

Pourquoi éternue-t-on ?

Dernière mise à jour : 11 juil. 2022

Tes voies respiratoires représentent une porte d’entrée idéale pour les microbes. Heureusement, ton corps possède une stratégie simple, mais efficace, pour expulser ces visiteurs indésirables : éternuer!



C’est un mécanisme de protection, un réflexe qui permet à ton corps d’expulser les envahisseurs – bactéries, virus, pollen, poils de chat


Lorsque les cellules qui tapissent l’intérieur de ton nez capturent de tels intrus, c’est plus fort que toi : ton visage se tord en une drôle de grimace, presque aussitôt suivie d’un éternuement retentissant. Plusieurs irritations peuvent être à l’origine de ce phénomène. Un signal tactile peut suffire, comme un poil de nez qui chatouille. Dans d’autres cas, les globules blancs détectent quelque chose qui leur déplaît et relâchent de l’histamine, un médiateur chimique qui excite les terminaisons nerveuses dans le nez.


Ces signaux ont tous la même conséquence : ils déclenchent l’éternuement en stimulant le nerf trijumeau. Celui-ci passe le message au cerveau: « Besoin d’un coup de balai dans le nez », qui lui-même prend les choses en main et se charge d’envoyer des messages en cascade au reste du corps pour activer le réflexe de l’éternuement.


Le tout ne prend que quelques secondes. Les muscles respiratoires te font inspirer une grosse bouffée d’air que tu retiens sous l’action des muscles de la trachée et du pharynx, tes yeux se ferment et la pression monte grâce à la contraction des muscles du thorax et de l’abdomen. Enfin, l’air est brusquement expulsé par la bouche et le nez, expédiant au passage les indésirables hors des voies respiratoires, de façon plus ou moins bruyante et à une vitesse qui peut atteindre 50 km/h. L’activité des cellules ciliées est alors stimulée. Celles-ci possèdent de petits poils qui se terminent en crochet dont les mouvements aident à évacuer mucus et particules étrangères vers la sortie, soit le nez ou la bouche.


Curieusement, certaines personnes éternuent aussi en passant de l’ombre à une lumière vive. C’est un point commun que partage 17 à 35% de la population. Dans ces cas-là, rien à voir avec le nez qui picote. Une surstimulation du nerf optique provoquerait plutôt l’excitation accidentelle du nerf trijumeau situé à proximité, déclenchant ainsi l’éternuement… un court-circuit nerveux en quelque sorte. Cette particularité d’origine génétique porte un nom, le réflexe photo-sternutatoire. On l’appelle même « ACHOO Syndrome » en anglais!

 

Publié le 4 novembre 2019 sur le site internet de Québec Science



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