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Photo du rédacteurRachel Hussherr

Le côté obscur des feux d'artifices

Les feux d’artifices accompagnent et rehaussent nos célébrations depuis près d’un millénaire. Derrière ce spectacle haut en couleur se cache un tableau un peu moins flatteur, le coût environnemental de ces explosions colorées.



Les feux d’artifices, bien qu’élégants, sont aussi associés à d’importants pics de pollution de l’air. Ceux qui soulignent la fête nationale aux États-Unis produisent 15 tonnes de CO2 à eux seuls. Ce gaz à effet de serre n’est pas le seul à s’inviter à la fête. Les réactions de combustion à l’origine des feux d’artifice relâchent aussi des millions de particules si minuscules qu’elles se logent très facilement dans les poumons. On les appelle les particules fines. Avec un diamètre inférieur à 2.5 µm, elles ne sont pas plus grosses qu’une bactérie.


Présentes dans l’air en temps normal, leur concentration grimpe en folie pendant un feu d’artifice, parfois 1000 fois au-dessus des valeurs conseillées par l’Organisation mondiale de la Santé. Elles se composent surtout de poussières de métaux, utilisés pour donner leurs couleurs aux feux d’artifice, et de résidus de poudre.


Sur le moment, l’inhalation d’une grande quantité de ces particules pourrait te donner mal à la tête et rendre ta respiration difficile. À long terme, une exposition répétée est reliée à des risques de cancer du poumon et de maladies cardio-vasculaires. Bien sûr, tu peux quand même te permettre d’assister à un spectacle pyrotechnique une fois de temps en temps. Essaie cependant de les éviter lorsque le temps est lourd et l’air stagnant, ce qui ne facilite pas la dispersion des particules. Celles-ci restent en suspension quelques heures, parfois quelques jours, avant de retomber au sol ou dans l’eau, contaminant les écosystèmes.


Les désagréments associés aux feux d’artifice ne sont pas que d’ordre chimique. La pollution sonore occasionnée par le bruit des explosions affole les animaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques. Lorsque ceux-ci prennent la fuite en panique, certains abandonnent leurs petits, d’autres se blessent mortellement.


Pas besoin de gâcher la fête pour autant, plusieurs artificiers ont développé des produits moins bruyants, qui contiennent des composants moins nocifs pour l’environnement (et ta santé). Certaines villes délaissent même les grosses explosions pour utiliser davantage d’effets spéciaux et de jeux de lumière à l’aide de drones !


 

Publié le 3 janvier 2020 sur le site internet de Québec Science



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