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Photo du rédacteurRachel Hussherr

Ces animaux qui piratent des plantes

Animaux et végétaux n’obtiennent pas leurs nutriments de la même manière. Les plantes peuvent vivre de soleil et d’eau fraiche. Mais pas les animaux… sauf certains, qui copient le règne végétal.


Vue en grossissement d'un polype de corail
Vue en grossissement d'un polype de corail

Pour palier aux manques de ressources dans leur environnement, certains animaux s’associent à un collègue végétal, qui leur fournit les sucres et l’oxygène qu’il produit par photosynthèse. En échange, ils offrent le gite et le couvert : un abri face aux prédateurs et des matières premières, comme le CO2, l’azote ou encore le phosphore. Chacun y trouve son compte. Ce type d’association permanente a un nom : c’est la symbiose.




Ces symbioses animal/végétal sont bien connues des scientifiques en milieu marin, où il peut être difficile de trouver sa nourriture. Les coraux, par exemple, sont le résultat d’une étroite collaboration entre un animal minuscule, le polype, et une algue unicellulaire, la zooxanthelle. L’algue fournit 50% des glucides nécessaires au polype et les deux se développent en colonie jusqu’à former de véritables super organismes : les barrières coralliennes.


Mais certains animaux poussent l’association plus loin encore, comme le ver plat de Roscoff et la limace de mer Elysia chlorotica. Ces animaux volent littéralement la machinerie photosynthétique des algues qu’ils mangent au début de leur cycle de vie. Ils cessent ensuite de se nourrir et produisent leurs nutriments uniquement par photosynthèse. Il y a même un nom pour ce genre de comportement : la kleptoplastie!


Si on rapporte fréquemment des symbioses entre un animal invertébré et une algue, c’est extrêmement rare chez les vertébrés. Pour quelle raison ? Le système immunitaire des vertébrés refuse l’entrée des corps étrangers dans l’organisme. La salamandre maculée, que tu peux rencontrer en forêt au Québec, a trouvé une solution pour contourner ce problème. Elle s’associe avec une algue unicellulaire lorsqu’elle n’est encore qu’un œuf, alors que son système immunitaire n’est pas développé. Une association qui permet de stimuler la croissance de l’embryon.


Le paresseux à gorge brune, lui, est en symbiose avec une algue qui vit dans ses poils. De temps en temps, il lèche son pelage pour s’octroyer un petit plus en nutriments… Miam !


 

Publié sur le site internet de Québec Science le 20 mars 2019



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