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Photo du rédacteurRachel Hussherr

Ces animaux pas toujours bienvenus

Dernière mise à jour : 11 juil. 2022

Que ce soit un rat, un lapin ou même un adorable petit chat, certains animaux, lorsqu’ils sont introduits par l’humain dans un nouvel environnement, peuvent provoquer de véritables désastres écologiques. C’est particulièrement le cas sur les îles.




Rat, souris, chat, chien, cochon, chèvre, lapin… Que peuvent bien avoir en commun ces animaux? Ils sont tous devenus des ennemis publics n˚1 dans certains endroits du globe. Nouveaux prédateurs ou compétiteurs, ces indésirables, introduits volontairement ou accidentellement par l’Homme, ont provoqué de graves dégâts dans les écosystèmes qu’ils ont fini par conquérir. En tête du palmarès, le rat est responsable de la disparition de 75 espèces animales. Il est suivi de près par le chat, avec 63 espèces au compteur; oiseaux, reptiles et petits mammifères confondus.


Les îles sont des écosystèmes particulièrement sensibles à l’introduction de telles espèces, dites exotiques. Isolés des continents depuis des milliers, voire des millions d’années, les animaux et végétaux qui y habitent ont évolué dans un environnement stable, souvent dépourvu de prédateurs ou de compétiteurs. Ils sont donc vulnérables aux bouleversements. Des animaux venus du continent, comme des rats ou des chats, qui sont des prédateurs pouvant s’adapter aisément à toute une palette de milieux de vie, peuvent vite mener la vie dure à ces insulaires.

Et une fois qu’ils ont pris leur aise, difficile de les déloger. En Australie par exemple, un chasseur britannique a introduit douze couples de lapins en 1859. Cinquante ans plus tard, ils étaient… 600 millions ! Et c’est encore pire pour les rats. Passagers clandestins des navires, ils ont colonisé 78% des territoires insulaires du globe.


Sur l’île de la Géorgie du Sud, par exemple, les rats ont fait des ravages dans les populations d’oiseaux marins qui nichent au sol, mangeant leurs œufs et leurs poussins. Une campagne de dératisation a cependant permis de les éradiquer. Coût total de l’opération ? Treize millions de dollars, 300 tonnes d’appâts empoisonnés, presque 10 ans de lutte acharnée.


Les îles ne sont pas les seules à mener une guerre sans merci contre ces rongeurs. L’Alberta possède une « Rat Patrol » qui traque et élimine les rats depuis les années 1950. La province peut se targuer d’être l’un des seuls endroits au monde à résister toujours et encore à l’envahisseur !



 

Publié le 14 juillet 2019 sur le site internet de Québec Science



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